Salon du luxe – jour 1
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C’est quoi le luxe, comment évoluent les nouveaux codes et quels sont les nouveaux enjeux dans le contexte des derniers événements mondiaux?
Lorsque j’ai publié, il y a un an l’article le plus long du blog, j’ai jamais pensé que 12 mois plus tard ça sera le tour de l’article le plus longuement pensé et préparé.
Ce fut un honeur et joie de revisiter le Salon du luxe à Paris et, au bout de deux jours, découvrir des tendances, lignes directrices, statistiques et innovations dans le secteur, faire la connaissance avec des professionnels de cette industrie, voir de nouveaux horizons. Cet événement est aussi une expérience à vivre : en commençant par l’emplacement, les différents ateliers, les pépites et les exposants, les sessions networking, les pauses café, les surprises musicales de la part des organisateurs, l’accueil chaleureux de Laura Perrard, fondatrice du Salon, et de son équipe.
Les mots de Guillaume Apolinaire
Il est grand temps de rallumer les étoiles
étaient maître mot du Salon.
Alors, le luxe…c’est la rareté. Mais c’est aussi la responsabilité sociétale, la transparence de la production. Voici l’exemple de Chanel qui englobe toutes ces tendances dans l’opération #chanelgrasse liée à la production du parfum Chanel 5 où sont invités des blogs et la presse lors de la cueillette annuelle des roses de Mai à Grasse – une expérience magique joliment décrite ici ).
Le luxe au pluriel – il y a tellement de visages qui se construisent. Un des invités a été la fameux joaillier Lorenz Bäumer qui est quelqu’un qui ose, l’homme qui a créé le diamant tatoué et le bijou olfactif dit qu’il faut avoir de l’audace et ne pas avoir peur de se tromper. Si ça arrive, ce n’est pas grave… Tout changement est une merveilleuse opportunité.
Sa réflexion concernant les technologies et la joaillerie a été aussi intéressante car la joaillerie s’inscrit dans ce qui va durer et la technologie c’est quelque chose qui a priori va vieillir dans quelques années. Pourtant, il y a des choses à faire dans ça (surtout dans les objets connectés).
Les métiers du savoir-faire il y a un grand manque, tous ces métiers d’art sont très rares, très recherchés. Un telle exemple a été la plumassière Valérie Tanfin qui était présente au Salon également.
Le luxe devient en quelque sorte plus humain, plus accessible, plus transparent.
Retour à l’essence de la vie et quelques citations:
Le flirt incessant entre le luxe et la mode
Le luxe est rare et comme il est rare, il est cher
La mode, elle est plus accessible
La mode devient une référence sociale : c’est le débat entre l’être (le luxe) et le paraître (la mode).
La mode comme appartenance d’un monde, uniformité – égalité, fraternité – les mêmes baskets pour tout le monde. L’uniformité se décline sous toutes les formes. Posséder certains objets que l’on pense essentiels pour appartenir. Posséder l’objet du moment : c’est la valeur essentielle.
Ce qui est luxueux n’a pas de prix.
Le vrai luxe : ce sont les valeurs de l’âme. L’invinicibilité. Le luxe du 21e siècle sera le retour à l’essence de la vie.
Le luxe est insaisissable parce qu’il est toujours avenir.
Luxe & retail:
Constat : les boutiques de luxe ne correspondent pas aux attentes du client : elles sont trop retro vs un client hyper-connecté, elles sont toutes les mêmes, il n’y a pas d’émotion car trop standardisées.
Il faut se réinventer – un article intéressant sur le magasin du future est ici.
Selon les experts l’empathie est clé pour créer de l’émotion. D’ici vient le rôle du vendeur pour susciter des envies, du désir chez le client. La vente personnalisée est pour le client mais aussi pour la marque, ces caractéristiques, valeurs, ADN. Un autre moment clé c’est que ça se passe dans la relation de confiance.
Souvent c’est au-delà du magasin, une echange d’expertises. Le classique, le standard, le client le voit partout ; il cherche du sur-mesure, creatif, surprenant, on change de cadre, hors du magasin, on fait vivre quelque chose que l’argent ne peut pas acheter (Boucherer).
Garder la relation humaine, comme il y a 70 ans : I’d rather make a friend than a client – Kiehl’s founder.
Et encore:
Le It-bag et l’égérie c’est fini. Un sondage montre des tendances assez parlantes:
- Quelle est la marque qui vous inspire ? – Aucune
- Quel est le produit que vous voulez acheter ? – Un voyage de luxe
LUXEEE ou les 3 E du luxe:
Exception
Excellence
Émotion
Pas de mystère sur internet mais plutôt de la légende sur la marque. L’image que je veux créer : transparence, honnêteté, bienveillance et surtout – pas dans le secret, le mystère est obscure.
Fabriquer tout un tas d’histoires, orchestrer et distribuer. Par exmeple, la decomposition d’un vêtement de couture – fait comprendre que l’acheteur est un investisseur.
Les initiés de marques sont capables de faire passer votre histoire d’une manière credible. L’histoire de Jacquemus – la belle poétique, la singularité de la marque.
Il n’y a pas de luxe sans histoire. Même les petites histoires qui nourrissent la légende de cette marque…et puis il y a la culture.
Et moi, je suis chez Bea & Greg, qui, à travers leurs portraits d’exception créent plein d’histoires personnelles.
Suivez le blog pour la deuxième partie de cette expérience unique…où je vous raconte ce que j’ai fait pour la première fois au Salon du luxe !
😉
