Le skate c’est…
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Dans l’esprit Back to school, je me suis souvenue des émotions de la vie scolaire et en particulier: l’admiration et la forte sympathie pour la culture skate et les skateurs en particulier (des coups de coeur secrets ou pas). Malheureusement, je n’ai pas appris à faire du skate, mais ma soeur se débrouillait vachement bien. Alors je lui ai lancé le défi de se rappeler ces années et de partager ici cette émotion pour le skate.
Le skate c’est… Nostalgie. Journées d’été insouciantes. Temps passé avec de nouveaux amis. Coup de foudre. Communauté à joindre. Inspiration. Moyen d’exprimer sa différence, la liberté sans se cacher et essayer de rentrer dans un moule. A 15 ans c’est une révolution – un moyen de se faire entendre devant tes parents et toi-même, défendre tes voeux malgré ce qu’ils disent, construire ton caractère.
Le skate va avec plein de moments déshonorant – « t’es une nana, tu peux rien faire, c’est quoi cette pose ? » C’est un défi, réussir en quelque chose défini plutôt pour les mecs, surprendre les autres avec quelque chose dont le risque de se casser la gueule est 90% et de réussir et kiffer à fond 10%. Et c’est le plaisir d’avoir surmonté la peur, la douleur, les préjugés en faisant preuve qu’avec de la patience et passion, tout est possible.
Le skate, c’est la scène de tout ce qui est sauvage, extrême, avide pour liberté et indépendance qui vivait en moi pendant mon adolescente.
Il a son idole – Eric Koston, marié très jeune, hélas 😉
Il a ses endroits favoris – Le monument de l’armée russe au centre-ville, le lycée du quartier, et bien sûr – tous les skate shops de l’époque.
Il va avec la musique – voici ma liste:
s’inspire des vidéos de 411, Circa etc., adore regarder Grind et s’entraine à THPS 2…
Il a son propre style à lui, qu’il porte la tête haute, sans prêter attention à l’opinion des autres – des baskets noires en suede, boyfriend jeans, chemise hawaïenne …
Le skate n’est pas pour toujours – parfois sa fin coïncide avec la fin de l’été, la perte de quelqu’un de très proche, la première rencontre avec la mort et son coup inattendu qui change tout. C’est le clash entre l’été le plus heureux et l’évènement le plus triste de ta vie jusqu’à présent. Tu as l’impression de perdre une partie de toi-même. D’un coup, tu deviens adolescent et le skate évolue aussi.
Le skate retrouve un nouveau début – ce qui il a développé dans ton caractère ne se perdra jamais. La passion pour le skate, l’esprit rébelle et liberté apparaîtront dans ta vie même à 30 ans. Ce n’est que leur forme qui est différente – on la trouve un peu partout : la couleur rebelle dans les cheveux, les voyages, les vacances en camping, les festivals et les concerts, un colibri et qui sait quoi d’autre…
15 ans plus tard le skate revient avec cette même force, c’est le réveil en sursaut dont tu as besoin et qui te rappelle que c’est tellement important de garder l’esprit d’enfant et cette passion pour une activité qui n’est qu’à toi, de continuer d’essayer même au prix de mille chutes et beaucoup de moqueries. Car ça en vaut la peine !
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Texte: Rossi
Photos: Martina Todorova
Je porte: t-shirt The Sucker Pop Shop, jupe Butterflies by Slavina Petrova, sneakers Vans Old Skool par Contrabanda
